mercredi 16 mai 2007

2 expositions en 2009, année de la France au Brésil.



2 Exposições no Brasil/2 expositions au Brésil/2 exhibitions in Brasil

6 de Abril - 23 de Maio 2009
Exposição/Exposition personnelle/Personal exhibition
Homens-pássaros/Hommes-oiseaux/Birdmen
Museu de Arqueologia e Etnologia, Salvador da Bahia/ Musée d'Archéologie et d'Ethnologie de Salvador de Bahia
See all the exhibition in Bahia:
http://birdmenbahia.blogspot.com
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4 de Junho - 3 de Agosto 2009
Exposição/Exposition personnelle/Personal exhibition
Homens-pássaros/Hommes-oiseaux/Birdmen
Memorial dos Povos Indígenas, Brasilia/Mémorial des Peuples Indigènes de Brasilia

En haut: Homme-oiseau. Christopher aux plumes indiennes. Photomontage, Paris, 2007.
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Coiffe Munduruku, Brésil. Musée du Quai Branly. Numéro d'inventaire: 71.1878.53.3
Pour voir la coiffe: http://www.quaibranly.fr


En bas: Homme-oiseau. Birdman. Yoann aux plumes Indiennes. Photomontage, Paris, 2005.
.Tunique Nazca. Pérou. Collection privée, Paris

Technique et source des Hommes-oiseaux




Images
En haut:
Homme-oiseau. Birdman. Mathias aux plumes Indiennes. River Dillon. Photomontage, Paris, 2007.
Couronne de plumes. Maka, Paraguay. Musée du Quai Branly, Paris. Numéro d'inventaire: 71.1981.34.1
Pour voir la couronne de plumes: http://www.quaibranly.fr

En bas:
Homme-oiseau. Birdman. Pierre aux plumes Indiennes. River Dillon. Photomontage, Paris, 2005.
Tunique Nazca. Pérou. Collection privée, Paris

1 la technique de la superposition

River Dillon réalise ses hommes-oiseaux en superposant des portraits d'hommes à des photos de parures indiennes en plumes. Trois techniques ont été utilisées: la première est la superposition de deux négatifs, collés ensemble, et tirés en même temps dans un laboratoire. La seconde technique est de scanner les deux négatifs, collés ensemble, superposés. La troisième technique est de scanner séparément la photographie de l'homme, puis celle de l'oiseau, pour les superposer ensuite par un montage numérique.

2 les sources indiennes des parures en plumes
Parce qu'avec ses Hommes-oiseaux, River Dillon voulait évoquer les Indiens Sud-américains, River Dillon a superposé ses modèles contemporains avec de véritables oeuvres d'art indiennes.

Le photographe a reçu l'autorisation de prendre des clichés de deux collections:
21 La collection de parures en plumes du Musée du Quai Branly (Paris)
Dans le Musée, River Dillon a photographié des parures en plumes d'Amérique Latine
(le 30 juillet 2007, avec l'autorisation du Musée du Quai Branly)
Notamment
- du Brésil, comme la coiffe à couvre-nuque Munduruku, ou des coiffes Bororo et Kayapo
- de Bolivie, comme le bandeau Mojo
- d'Equateur, comme le devantier Achuar
- du Pérou, comme les deux tuniques de plumes Nazca
22 la collection de parures en plumes Nazca de la famille de Georges Halphen
River Dillon a photographié 5 réalisations en plumes qui appartiennent aux descendants de Georges Halphen, dont la collection de parures en plumes de la civilisation Nazca (Pérou), avait été montrée à la Maison de l'Amérique Latine en 2003 dans l'exposition: Plumes d'éternité, Rêve de plume, Collection Georges Halphen. La plupart de ces oeuvres a été donnée au Musée du Quai Branly, le nouveau musée parisien qui rassemble de nombreux chefs d'oeuvre des arts premiers.

le sens des Hommes-oiseaux


Homme-oiseau. Birdman. Pierre à la coiffe Indienne rouge. River Dillon. Photomontage, Paris, 2005.
Coiffe Nazca. Pérou. Collection privée, Paris.

le sens des Hommes-oiseaux

En mixant des hommes d'aujourd'hui, et des plumes d'indiens, les Hommes-oiseaux qui apparaissent semblent ressusciter les Indiens qui incarnaient des oiseaux. Les Indiens, pour leurs cérémonies religieuses, se coiffaient de diadèmes et de ponchos en plumes pour incarner l'homme-oiseau, qui peut s'élever de terre, s'approcher des Dieux et du Soleil, libre de flotter dans les airs, pour atteindre monde des esprits.

Les hommes-oiseaux réactivent ces parures en plumes, et comme par magie des Indiens semblent à nouveau porter ces vêtements bigarrés et magiques.

L'un des portraits de profil, celui de Pierre, oscille entre l'Indien en tenue de cérémonie surgi du passé, et le punk à la crête rebelle comme un coq de combat.

Pour River Dillon, représenter un homme comme un oiseau, c'est aussi figurer la dimension aérienne, rêveuse, l'âme idéaliste de l'être humain, qui rêve de la liberté des aras et des colibris de la forêt amazonienne; comme l'écrivain Romain Gary a lui aussi réalisé le portrait d'un fabricant de cerf-volants, qui voyait dans ses oeuvres aériennes, l'esprit humain partir "à la poursuite du bleu", car l'homme cherchera toujors un rêve, un idéal.

Les trente modèles choisis, notamment Cristian le Chilien, Karen l'Indienne Mapuche, Massimiliano l'Italien, Pierre l'Alsacien, Yoann le Marseillais, Vincent le Basque et Ryan l'Américain, sont métissés, par la superposition de plumes, à la civilisation indienne, dans un brassage moderne, un mélange de nos cultures.

Homme-oiseau. Birdman. Vincent aux plumes Indiennes, 2005


3 le sens des Hommes-oiseaux

En mixant des hommes d'aujourd'hui, et des plumes d'indiens, les Hommes-oiseaux qui apparaissent semblent ressusciter les Indiens qui incarnaient des oiseaux. Les Indiens, pour leurs cérémonies religieuses, se coiffaient de diadèmes et de ponchos en plumes pour incarner l'homme-oiseau, qui peut s'élever de terre, s'approcher des Dieux et du Soleil, libre de flotter dans les airs, pour atteindre monde des esprits.

Les hommes-oiseaux réactivent ces parures en plumes, et comme par magie des Indiens semblent à nouveau porter ces vêtements bigarrés et magiques.

L'un des portraits de profil, celui de Pierre, oscille entre l'Indien en tenue de cérémonie surgi du passé, et le punk à la crête rebelle comme un coq de combat.

Pour River Dillon, représenter un homme comme un oiseau, c'est aussi figurer la dimension aérienne, rêveuse, l'âme idéaliste de l'être humain, qui rêve de la liberté des aras et des colibris de la forêt amazonienne; comme l'écrivain Romain Gary a lui aussi réalisé le portrait d'un fabricant de cerf-volants, qui voyait dans ses oeuvres aériennes, l'esprit humain partir "à la poursuite du bleu", car l'homme cherchera toujors un rêve, un idéal.

Les dix modèles choisis, notamment Cristian le Chilien, Massimiliano l'Italien, Pierre l'Alsacien, Yoann le Marseillais, Vincent le Basque et Ryan l'Américain, sont métissés, par la superposition de plumes, à la civilisation indienne, dans un brassage moderne, un mélange très actuel de nos cultures.

Image:
Homme-oiseau/Birdman. Vincent aux plumes Indiennes. River Dillon. Photomontage, Paris, 2005.
Tunique Nazca. Collection privée, Paris.

L'Influence de l'Art Indien sur un artiste français d'aujourd'hui



Images:
En haut: Homme-oiseau. Nicolas aux plumes Indiennes. River Dillon. Photomontage, Paris, 2007.
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Devantier. Wayana, Suriname. Musée du Quai Branly. Numéro d'inventaire: 71.1881.107.23
Pour voir ce devantier: http://www.quaibranly.fr

En bas:
Homme-oiseau. Birdman. Benjamin aux plumes Indiennes. River Dillon. Photomontage, Paris, 2005.
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Tunique Nazca. Collection privée, Paris.

l'influence de l'art des Indiens du Brésil sur un artiste français d'aujourd'hui

des Hommes-oiseaux réalisés par un artiste français, exposés au Brésil, dans les Musées des Civilisations Indiennes

Exposer ces Birdmen dans un Musée de culture indienne, c'est confronter ces portraits avec les objets en plumes qui les ont inspirés, mais aussi rapprocher ces rêves photographiques modernes avec les mythes indiens des Hommes-oiseaux et les rendre à leur véritable contexte, la civilisation indienne et les objets d'art en plumes réalisés avec les oiseaux d'Amazonie.
Après avoir amené en Europe les parures indiennes, les Hommes-oiseaux de River Dillon retournent à la source, en Amazonie.

Exposer les Hommes-oiseaux au Brésil est aussi un ricochet de l'exposition au Grand Palais à Paris Brésil Indien, lors de l'Année du Brésil en France, des extraordinaires coiffes et parures d'Amazonie. River Dillon a été influencé par la beauté de ces parures en plumes venues du Brésil, et ces Hommes-oiseaux exposés au Brésil répondent comme un écho à l'admiration qui a saisi la France et ses artistes lorsque nous avons pu contempler les merveilles colorées de l'art du tissage des plumes par les Indiens d'Amazonie.

Les chercheurs et ethnologues français se sont depuis toujours passionnés pour les cultures amérindiennes, comme Lévi-Strauss au XXème siècle. Aujourd'hui, le Musée du Quai Branly qui expose les merveilles des arts premiers montre la passion des Français pour les civilisations de tous les continents. Exposer les Hommes-oiseaux de River Dillon dans le cadre de la France au Brésil montre que la France souhaite promouvoir les cultures amérindiennes et favoriser le brassage culturel, l'enrichissement par le mélange, la mixité, les échanges entre les cultures pour un métissage revigorant dont le Brésil est le symbole vivant, dans le respect de la diversités des multiples cultures indiennes, africaines et européennes de toutes ses origines.

Enfin, les Hommes-oiseaux démontrent la modernité stupéfiante des tissus de plumes d'oiseaux amazoniens, précurseurs de la stylisation, voire même de l'abstraction géométrique, explosions de couleurs assemblées artistiquement pour suggérer le feu, la danse, le soleil, les mystères de l'univers, ou simplement pour créer un choc visuel par la juxtaposition des couleurs primaires, comme Malevitch, Mondrian et les artistes modernes s'y lanceront bien plus tard.

Homme-oiseau. Birdman. Pierre aux plumes Indiennes, 2005


l'influence de l'art des Indiens du Brésil sur un artiste français d'aujourd'hui

des Hommes-oiseaux réalisés par un artiste français, exposés au Brésil, dans les Musées des Civilisations Indiennes

Exposer ces Birdmen dans un Musée de culture indienne, c'est confronter ces portraits avec les objets en plumes qui les ont inspirés, mais aussi rapprocher ces rêves photographiques modernes avec les mythes indiens des Hommes-oiseaux et les rendre à leur véritable contexte, la civilisation indienne et les objets d'art en plumes réalisés avec les oiseaux d'Amazonie.
Après avoir amené en Europe les parures indiennes, les Hommes-oiseaux de River Dillon retournent à la source, en Amazonie.

Exposer les Hommes-oiseaux au Brésil est aussi un ricochet de l'exposition au Grand Palais à Paris Brésil Indien, lors de l'Année du Brésil en France, des extraordinaires coiffes et parures d'Amazonie. River Dillon a été influencé par la beauté de ces parures en plumes venues du Brésil, et ces Hommes-oiseaux exposés au Brésil répondent comme un écho à l'admiration qui a saisi la France et ses artistes lorsque nous avons pu contempler les merveilles colorées de l'art du tissage des plumes par les Indiens d'Amazonie.

Les chercheurs et ethnologues français se sont depuis toujours passionnés pour les cultures amérindiennes, comme Lévi-Strauss au XXème siècle. Aujourd'hui, le Musée du Quai Branly qui expose les merveilles des arts premiers montre la passion des Français pour les civilisations de tous les continents. Exposer les Hommes-oiseaux de River Dillon dans le cadre de la France au Brésil montre que la France souhaite promouvoir les cultures amérindiennes et favoriser le brassage culturel, l'enrichissement par le mélange, la mixité, les échanges entre les cultures pour un métissage revigorant dont le Brésil est le symbole vivant, dans le respect de la diversités des multiples cultures indiennes, africaines et européennes de toutes ses origines.

Enfin, les Hommes-oiseaux démontrent la modernité stupéfiante des tissus de plumes d'oiseaux amazoniens, précurseurs de la stylisation, voire même de l'abstraction géométrique, explosions de couleurs assemblées artistiquement pour suggérer le feu, la danse, le soleil, les mystères de l'univers, ou simplement pour créer un choc visuel par la juxtaposition des couleurs primaires, comme Malevitch, Mondrian et les artistes modernes s'y lanceront bien plus tard.

Image:
Homme-oiseau. Pierre aux plumes Indiennes. River Dillon. Photomontage, Paris, 2005.
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Tunique Nazca. Pérou. Collection privée, Paris.